Quatrième dimension à la Patinoire Royale
SisterArt expo@Patinoire Royale/Galerie Valérie Bach pour découvrir Carlos Cruz-Diez et Gisela Colon. Entrez dans la quatrième dimension et venez voir des œuvres inédites ! Ces deux artistes établissent des dialogues entre le temps et l'espace, traitent de la couleur en soi dans un esprit dit de "vision élémentaire", stimulent notre perception pour qu'elle devienne plus subtile, et nous emportent dans un autre espace-temps...
Le Labyrinthe de transchromie 1955/2018 de Carlos Cruz Diez
Dans ce bel espace industriel, un assemblage de verres de Bohème colorés, placés à angles droits sur 169 mètres carrés, nous invite à nous perdre. Carlos Cruz-Diez, acteur majeur de l'art optique et cinétique travaille depuis plus d'un demi-siècle sur le chromatisme. Il propose avec cette œuvre sensible et forte de transfigurer la réalité environnante par soustractions, additions, et combinaisons de couleurs.
Déambuler dans ce labyrinthe est surprenant à plusieurs égards. Au détour d'un angle, la lumière joue avec les panneaux de verre et crée des illusions d'optique. Apparaissent alors des panneaux fantômes et des trompe-l'œil. On y ressent l'infinité des possibles et le temps s'arrête…
Avis aux chasseurs de lumières et graphismes spontanés! SisterArt s'en est donné à cœur joie…
Bien que le temps soit en suspens, Labyrinthus de transchromie change à chaque instant à l'intérieur même de la quatrième dimension. Une expérience lumineuse, minimaliste et immersive, voire spirituelle, à vivre assurément.
Gisela Colon présente Hyper-minimal, du jamais vu !
Coup de cœur dans l'espace verrière de la galerie Valérie Bach.
Du jamais vu, du point de vue des matériaux utilisés et de l'objet d'art lui-même.
C'est une première en Europe pour Gisela Colon, artiste canadienne, qui par un procédé mystérieux de plexis thermomoulés, crée des formes étranges.
On devine, derrière une transparence laiteuse et bombée, une vie organique intérieure : objets et couleurs changent et vibrent à notre passage. SisterArt aime la féminité transcendée dans ces formes rondes, cellules venues d'un autre monde. Bien que le travail soit conçu sans engager la subjectivité du sujet regardant, pour des SisterArt pleines d'imagination, c'est une invitation au voyage dans un futur inconnu. Ici, le mot avant-garde prend tout son sens.
Une grande douceur en émane, et pour la sentir, il faut la vivre. Il est nécessaire d'être en présence de ces œuvres pour comprendre toute leur portée. Parce qu'elles interagissent.
Les œuvres de Gisela Colon, inspirées du travail de Carlos Cruz-Diez, nous entraînent elles aussi vers la suspension de toute temporalité.
C'est un temps nouveau qui s'inscrit en nous et qui invite au silence.
Le temps de la surprise et de l'étonnement, celui de la création et de l'audace.
Hyper-minimal, hyper-inédit.
A voir à la Patinoire Royale/Galérie Valérie Bach jusqu'au 27 juillet 2019.